COMMENTAIRES VETERINAIRES


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A propos du formulaire de « demande d’euthanasie »

 Du point de vue législatif, le vétérinaire a le droit d’effectuer une euthanasie sur tout animal domestique, excepté durant le délai obligatoire de 15 jours de surveillance vétérinaire des chiens ou chats dits « mordeurs », en accord avec la législation sur la rage. Le praticien doit, en conséquence, faire signer au propriétaire une décharge l’autorisant à procéder à l’acte d’euthanasie, et attestant sur l’honneur que l’animal n’a ni mordu ni griffé dans les 15 jours précédents la demande.

Outre son caractère purement législatif, cette autorisation signée permet au vétérinaire de se protéger contre un éventuel procès, susceptible de survenir si le propriétaire venait à regretter son geste.

Cette démarche est difficile à faire comprendre aux propriétaires douloureusement éprouvés, et certains d’entre eux s’offusquent parfois, à tort, d’un manque de confiance de leur vétérinaire. Un grand nombre de ces derniers d’ailleurs, omettent de faire signer cette décharge lorsqu’ils font face à un client connu de longue date, mais il nous est impossible de conseiller cette attitude qui relève du domaine juridique.

A propos de la procédure d’euthanasie et de ses répercussions sur l’animal

 La façon dont les vétérinaires pratiquent l’euthanasie est le plus souvent méconnue des propriétaires. Ceux-ci savent que l’on va « piquer » leur animal mais pas de quelle façon. Beaucoup pensent que l’opération est très douloureuse et hésitent à la faire subir à leur compagnon. C’est une source d’angoisse très importante dans les moments qui précèdent l’euthanasie, et nombreux sont les clients qui s’étonnent de n’avoir observé aucun signe de douleur chez leur animal.

 Lors du déroulement de l’euthanasie, les propriétaires peuvent avoir besoin de savoir au fur et à mesure ce que le vétérinaire fait, et ce que leur compagnon ressent. Il n’est pas toujours possible au praticien de parler lorsqu’il est en train d’effectuer l’intraveineuse, d’autant plus que l’acte lui-même prend peu de temps. Mais il peut expliquer les différentes réactions de l’animal, de l’injection jusqu’à l’arrêt cardiaque, en passant par la phase « d’endormissement ».

A propos des différentes possibilités après la mort de votre compagnon 

  • L’inhumation
    Elle peut avoir lieu en terrain privé ou au sein d’un cimetière pour animaux. En aucun cas, elle n’est autorisée dans un caveau humain.
  • Inhumation privée
    Le code rural autorise le propriétaire d’un terrain à enfouir le cadavre de son animal familier en respectant certaines règles d ‘hygiène. Le poids ne doit pas dépasser 40 kg, le lieu d’ensevelissement doit se trouver à une distance d’au moins 35 m des habitations, des puits ou source et la profondeur de la fosse est fixée à au moins 1 m. Par ailleurs, il est obligatoire de recouvrir le cadavre de chaux. Enfin, toutes les précautions doivent être prises pour éviter le défouissage par les animaux sauvages.

 

  • Cimetières pour animaux.
    Il existe actuellement en France une demi-douzaine de cimetières pour animaux, le plus connu étant celui situé sur la commune d’Asnières. Les tarifs proposés sont fonction de la taille de l’animal, de l’emplacement choisi et de la célébrité de l’établissement. Dans la région parisienne fonctionnent 2 cimetières aux tarifs très différents. A Asnières le coût de l’inhumation va de 800 à 2000 F, une concession annuelle coûte 150 F, un cercueil 350F, et un monument 1700 F minimum. (données de 1999).
    Pour consulter la liste des cimetières pour animaux,
    cliquez ici.

  

  • L’incinération
    Bien qu’elle constitue la meilleure méthode de destruction sur le plan de la santé publique et sur le plan psychologique, l’incinération est difficile à mettre en place pour des raisons économiques.  Depuis quelques années, diverses sociétés proposent ce mode de destruction dans plusieurs régions françaises. Deux tarifs sont pratiqués en région parisienne, suivant qu’il s’agit d ‘une incinération collective ou individuelle : coût de 150 à 600 F selon la taille, tarif doublé dans le cas d’une incinération individuelle, mais on peut alors assister à l’opération et emporter les cendres de l’animal. Ces dernières sont restituées dans une petite urne assez élégante.
    Pour consulter la liste des sociétés d’incinération animale,
    cliquez ici.

  

  • L’équarrissage
    Centre de destruction et de recyclage des cadavres et des déchets d’origine animale, l’équarrissage est un établissement très insalubre. Ses difficultés économiques, son image psychologique négative ainsi que l’interdiction d’utiliser des farines d’origine animale dans l’alimentation des animaux domestiques, ont entraîné le législateur à le remplacer par l’incinération.
  • La naturalisation
    La naturalisation représente la solution la plus morbide et la plus onéreuse. Un délai de 3 à 6 mois est demandé selon la taille du corps, qui doit être amené chez le taxidermiste dans les 48 heures suivant le décès. Les prix s ‘échelonnent entre 2000 et 6000 F, en fonction de la taille de l’animal.

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Textes du Dr Myriam Protin-Colot
"Le vétérinaire et l'euthanasie :
Comprendre et aider le client"
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